Fin juin, un policier abattait le jeune Nahel à Nanterre lors d'un contrôle routier. Une grande émotion touchait tout le pays et une immense colère de la jeunesse déferlait dans bon nombre de villes et de cités. Des saccages de biens publics et privés et des atteintes aux élus ont été perpétrés pendant plusieurs jours. Notre ville n'y a pas échappé. De tels actes sont injustifiables et nous les avons condamnés fermement. Néanmoins, nous déplorons les propos haineux et racistes qui ont été déversés par les responsables politiques de droite et d’extrême-droite à l'encontre de la jeunesse, notamment celle issue de l’immigration. Nous dénonçons la politique libérale mise en œuvre depuis des années par les gouvernements successifs qui sacrifie les services publics et les moyens financiers accordés aux communes. La police doit assurer la sécurité des citoyens et non pas les menacer ou les tuer !
Elle doit être réorganisée, ses fonctionnaires mieux formés et la loi de 2017, abrogée. La police de proximité doit être redéployée pour renouer les liens avec la jeunesse. Les services publics, notamment l’éducation ou l'action sociale, doivent faire l'objet d'investissements massifs pour qu'aucune classe ne soit supprimée à la rentrée et que chaque jeune en difficulté puisse être suivi et aidé. Les communes les plus démunies, qui voient leur dotation se réduire d'année en année, devraient bénéficier de fonds exceptionnels pour renforcer leurs services aux habitants. Un plan pour la jeunesse devrait être mis en place pour permettre à chaque jeune de vivre pleinement cette période et de construire une vie digne et heureuse. Comme nous le répétons, les ressources financières existent ! Il suffit de mieux répartir les richesses et de taxer les ressources de ceux qui en ont trop en exploitant ceux qui les produisent, et mettent nombre de familles dans la précarité et la pauvreté.
